Fôret-vierge
Maud.
Si, on peut festoyer et se retrouver léger et en forme après les fêtes. Ce n’est pas la façon la plus économique d’agir, mais on se sent tellement mieux comme ça. Caviar et langouste n’ont pas besoin de lourdes sauces pour réjouir le palais. L’abus d’alcool n’est pas nécessaire aux plaisirs de chair.
C’est ainsi que comme promis, nous pûmes Flore et moi nous rendre à La Coupole gais et légers comme deux jeunes amoureux. Flore et sa famille n’avaient pas encore voulu me mettre dans leurs confidences promises. Tous trois désiraient nous faire cadeau d’une période de parfaite sérénité. ( Et le ciel sait qu’une parfaite entente sexuelle en est le meilleur pilier. Nous ne nous étions donc pas privés. Pas de parties de Sudoku, nous n’en avions pas le temps. Quoique ! Si le mot peut prèter à confusion !! )
Cette promesse faite à Maud devait être le dernier acte avant de décider de mon avenir Florentin !!!
Je n’imaginais pas une personne comme elle pouvant être à l’heure à un rendez-vous. Ce qu’elle voulait devait être important à ses yeux, puisqu’elle était déjà attablée devant un cocktail fort joliment coloré lorsque Flore et moi arrivâmes à La Coupole. Elle avait choisi un coin calme, à l’abri de la musique venant du sous-sol et des regards de l’extérieur.
Maud sembla surprise de voir qui m’accompagnait. Apparemment, elle connaissait bien ses hôtes de décembre et ce que leur était Flore. Je la vis donc se rembrunir un peu à cette découverte. Elle eut toutefois la politesse de reprendre immédiatement un large sourire et de faire un excellent accueil à Flore. N’importe, Flore n’avait rien perdu du spectacle, et avec son habituelle réactivité, elle prit tout de suite les choses en main.
« N’ayez crainte Maud, je sais que nous sommes ici pour préparer une de vos facéties. Bathory en est le jouet que vous espérez pour vos jeux. Sauf si vous nous proposez des horreurs, et s’il respecte le contrat qui désormais nous lie. Vous pourrez disposer de sa, de notre, complicité ».
« Merci Flore, vous êtes une fine mouche. Je suis finalement contente que ce soit vous et que vous soyez ici. Ainsi nous pouvons parler en toute liberté. Mais alors, vous pourriez peut-être faire les présentations à votre manière, car finalement, Bathory et moi ne nous connaissons que fort peu ».
« Fort bien, donc, nous ayant vu arriver ensemble, vous pouvez en tirer quelques déductions. Oui, Maud, Bathory est depuis le lendemain de notre dernière rencontre mon amant. Cela peut sembler curieux, mais nous avons découvert que nous n’étions ni l’un ni l’autre ce dont nous donnions l’impression à première vue. Et nos différences nous rapprochent plus que n’importe quel point commun ne pourrait le faire. Ma personne qui vous est bien connue, doit donc devenir pour vous la caution de tout ce qu’il est. Cela peut ressembler à une déclaration d’amour. C’en est une ».
Le garçon vint à ce moment nous demander si nous désirions prendre un verre où dîner. Un fort bel étalage de crustacés se trouvant à coté de la porte d’entrée, Maud se proposa à nous inviter. Je quétais l’assentiment de Flore qui ne se fit pas prier disant: « Voilà qui va me rappeler un peu mes bords de mer de Sanary, ils commencent à me manquer ». La salle commencait à être archi-comble, aussi le serveur nous offrit-il de prendre offert par la maison un muscadet au bar pendant qu’il dresserait notre table.
La suite des présentations se fit donc debout au bar .
« Bien Bath, je vais un peu te parler de la sulfureuse Maud maintenant. Maud est belle, mais ça tu l’avais vu. Ce qui est grave, c’est que Maud est intelligente. Et que cette intelligence et plus souvent utilisée vers le mal que vers le bien. De plus, sous une apparence de respectabilité sans faille, Maud est une nymphomane d’exception. Etes-vous d’accord avec moi chère amie? »
« Vous me faites beaucoup d’honneurs, mais je pense me reconnaître en vos paroles ».
« De plus, Maud est la maîtresse de Durand que tu as aperçu le 20 décembre. C’est un con, mais ami d’enfance du ministre de ……… il en est l’un de ses plus influents conseillers. Ici, va se trouver dans quelques jours un début de réponse à tes questions sur ma famille. Mais je ne pense pas que Nous ayons été invités ici pour ces raisons ».
Notre table était prète, et le plateau de fruits de mer dressé. Je pensais aux huîtres, aphrodisiaques dit-on, et au corps divin de Maud, ainsi qu’à ce que je savais de ses envols érotiques. Petit plaisir, ici on mange avec les doigts ( toute allusion au parfum du plat serait déplacée de votre part!! ).
« Bien dit Maud, il semblerait qu’à la fois je me sois trompé sur vous bath, et qu’en même temps, je sois tombée pile sur ce que je désirais. Flore qui est une femme d’expérience, même si ses plaisirs ne sont pas ceux de notre fine équipe, ne saurait se tromper sur les élans sensuels d’un homme. Elle ne peut que vous avoir choisi à bon escient. Mais, êtes-vous son esclave, et dois-je parler avec elle, où puis-je attaquer directement sur ce qui nous amène ». Je ne laissais pas une seconde passer, Maud ne devait pas se faire d’idées fausses sur moi. « Nous avons un deal, Flore et moi concernant notre liaison. Je le respecte et le respecterai. Tout me dit que de son coté elle en fera de même. Une large liberté de mouvements m’est donnée. Notre liaison durant mes baisers à une autre quelle n’auront pas de contacts linguaux, et mon liquide séminal lui est réservé. Vous le voyez, je pose les règles sur la table tout de suite. Ceci est-il de nature à remettre en cause vos projets? ».
« Voici l’objet de ma demande du jour. Il s’agit d’une seule et unique prestation. Par contre vous restez invité permanent de mes soirées après cette prestation, mais au titre alors de simple invité privilégié accompagné de Flore ».
Aïe, aïe, très très vite mes relations avec Flore devenaient serrées. Trop? Comment savoir? Mais à quoi étais-je en train de m’engager?.
N’importe, Maud allait enfin dévoiler ses batteries. « Etiez-vous en état Bathory de vous souvenir de mes propos lors de notre rencontre, où dois-je vous rappeler que je pestais contre Durand plus que de raison. Eh bien, je n’en avais en fait pas assez contre lui. Il se croit vraiment tout permis alors que ce n’est qu’un jouet dont les caprices sont payés par des fonds dont il n’imagine pas la provenance. Hum, excusez-moi, veuillez oublier ces paroles. Bref, cet âne qui ne vit que par la queue non seulement ne remplit plus ses devoirs, mais s’écarte trop de ma surveillance. Je ne peux pas lui parler la voix de la raison, mais je dois le ramener dans le droit chemin. C’est ici que vous intervenez ».
« Parlez, je vous en prie parlez ».
« Comme je viens de vous le dire, on ne peut le tenir que par la queue, la jalousie, et le peur du ridicule. Avez-vous entendu de sa part quoi que ce soit à mon sujet? ».
« En effet, mais ce n’était guère à votre avantage, et, je m’en suis rendu compte bien loin de votre réalité! ».
« Parfait, c’est ce que j’espérais, mon plan devrait donc ètre une réussite. Aimeriez-vous Bathory, passer pour ce que vous êtes peut-être, un dieu de la quéquette? Je ne vous demande même pas la réponse!!! ».
Le projet de Maud était le suivant. Elle avait invité un nombre non négligeable de leurs relations communes, Et du milieu dans lequel ils gravitaient. Pour une soirée exhibition/participation SM. Soirée prévue dans les sous-sols d’un d’un château des Yvelines particulièrement bien équipé à cet effet.
Elle désirait que nous laissions la soirée débuter au rythme voulu par les invités, puis, qu’au moment le plus propice, elle et moi fassions une prestation digne d’un Johnny Halliday au stade de France. C’était peut-être un peu présomptueux, mais avouez que la proposition était alléchante. Flore ne s’y trompa pas, qui au lieu de me réfréner poussa au contraire à la roue, tout en rajoutant: « Le plus merveilleux du spectacle sera pour moi! Sachant que bien sûr, Bath, tu respecteras à la lettre tes promesses envers moi ».
Et voici un Bathory totalement piégé par quelque chose pouvant se rapprocher du sadisme pur et dur.
Pour moi qui m’étais lancé dans un pari idiot, et prévu sans suite, quelle aventure. Dés vendredi soir, nous devions agir. Les dés étaient lancés, le croupier céleste me disait: « Les jeux sont faits. Rien ne va plus ».
Maud nous quitta tôt pour commencer à confirmer ses invitations. Flore et moi allions en profiter pour une soirée en bateau-mouche sous ce beau clair de lune d’hiver. Nous partagions tous deux cet amour de la vie sur l’eau et des lumières de la ville mélangés. Pas de parlottes au sujet du vendredi à venir. Juste de la tendresse et des contacts furtifs. La nuit fut féerique.
Vendredi, nous avons dégusté des paupiettes de soles, et sommes partis. J’étais au volant d’un délicieux cabriolet Morgan 4X4 vert Anglais que Flore cachait dans un parking en sous-sol, et qui malgré ses trente-cinq ans était le jumeau de ceux qui sortent toujours au compte-gouttes des mains expertes d’une toute petite équipe de passionnés.
Bien sûr, sur l’autoroute nous étions plus souvent dépassés que l’inverse, mais quel charme!!! A peine trois quarts d’heure après avoir quitté l’île Saint-Louis, nous roulions sur le gravier blanc de la cour du château de……. . Curieux bâtiment, composé d’un petit ensemble massif du treizième siècle et d’une extension plus grande au style Renaissance le plus parfait.
Nous fûmes reçus par un valet dont le costume me rappelait furieusement une récente occasion. Il prit nos manteaux et nous dirigea vers un salon XVIème siècle très classique. Bon nombre de personnes étaient déjà en train d’y deviser une coupe à la main. ( pour m’aider, avait-elle dit!!! Flore m’avait fait profiter d’une petite séance, ainsi dite, devant m’éviter d’avoir trop vite le désir de libérer mes glandes ce soir ). Maud se précipita pour nous embrasser et me demander de me tenir prêt pour les environs de trois heures du matin. Puis elle nous remit entre les mains d’un secrétaire d’état qu’elle chargea de nous présenter au maximum de ses invités.
On pouvait reconnaître dans ce salon la plupart des invités de Jacques et Dahlia. Jacques et Dahlia eux-mêmes. L’acteur chauve et plusieurs de ses amis. Une bonne quinzaine de personnalités politiques gauche et droite confondues. Eh oui, le libertinage n’a pas de couleur. Deux grandes voix, et trois où quatre fruits de la télé-réalité dont on pouvait presque se demander si leur âge était bien en adéquation avec le thème de la réunion. Tout le monde avait une flûte en main, et les plus jeunes, inexpérimentés, croyaient utile de déjà commencer à affûter leur sexualité.
Par curiosité, je files aux toilettes voir si mon idée n’a pas par hasard été détournée. Maud n’a pas osé, j’en suis heureux.
Le secrétaire d’état est charmant, il déploie des efforts énormes pour nous présenter au mieux. Toutefois, ses amabilités et ses attentions pour Flore m’énervent un peu. Quand je dis un peu!! En fait, je suis si froissé que je ne m’aperçois même pas qu’il est à cent pour cent homosexuel. Je finis par apprendre qu’il s’appelle Henri, et est de la jaquette flottante de père en fils ( ??? ) depuis huit générations. Il profite de la tournée pour nous montrer la porte de l’escalier du sous-sol, ou, nous dit-il, se trouvent de merveilleuses caves voûtées que nous visiterons bientôt.
Les deux belles lesbiennes de l’an dernier, eh oui, déjà, sont en train de filer, avec des coupes et une bouteille de Dom Pérignon, vers le grand escalier dont on ne peut douter qu’il conduise vers les chambres. Henri, avec un petit sourire en coin me souffle dans l’oreille: « Elles vont à la chambre de Bilitys. Si vous ètes intéressé, je vous montrerai un détail qu’elles ne connaissent pas. En fait, les propriétaires y ont installé un miroir gigantesque qui est une glace sans tain donnant sur une petite salle dont j’ai la clef ». Je décline poliment l’invitation, tout en me disant que j’en parlerai à Flore au cas où une petite visite l’amuserait.
Chauve, l’artiste dont j’apprends qu’il est un ex-trotskiste déjà pas mal éméché est à quatre pattes sur un tapis Persan, un plateau de flûtes à champagne sur le dos. M’est avis que ses érections de cette nuit ne seront que peu spectaculaires. Plus loin, deux hommes assez jeunes jouent comme des gosses avec des préservatifs, à celui qui le premier en fera éclater un en le gonflant. La marque reconnue pour son haut niveau de qualité me laisse songeur quand à leurs chances de réussite. Flore semble beaucoup s’amuser, et élude avec grâce et efficacité les tentatives de malaxage qui ne manquent de lui ètre prodiguées. J’ai pour le moment trop de chance. Pourvu que mon job de tout à l’heure ne lui fasse pas baisser sa garde. Deviendrais-je en plus jaloux.
Mais voici que Maud me fait signe de la rejoindre. « Viens, je vais te montrer les lieux où se continue la soirée, et ce qui a été préparé pour nous. Flore veut-elle venir? ». Eh bien oui, Flore veut venir. Ouverte, oui, mais prudente toutefois!!. Nous empruntons l’escalier qui mène aux sous-sols.
C’est un véritable donjon de luxe qui a été installé sous ces voûtes séculaires. Rien ne manque, la classique croix de Saint-André, les chevaux d’arçon, un peu partout des anneaux scellés dans les parois.
Des accessoires divers éparpillés afin d’être à portée de tout un chacun. Mais en plus de ces instruments crus et classiques, partout des canapés de cuir, des coussins de satin, des petites tables dressées de succulentes gâteries. Et au plafond deux curieux rails ronds rappelant ceux des grands huit de fêtes foraines, et faisant un parcours sinueux à peu prés partout. Maud attire mon attention dessus, me disant « C’est pour nous ». J’en profitai pour grappiller deux où tris petits fours, car en haut, le buffet était vraiment trop dur à aborder.
« Je vais faire descendre tout le monde pour que les choses sérieuses commencent? Merci Bathory de faire semblant de me draguer un maximum chaque fois que Durand est dans les parages. Si vous voulez bien entrer dans le jeu Flore, un air de mécontentement offusqué serait de très bon ton ». « Qui sait, peut-être ne serais-je pas en train de simuler dit Flore avec un énigmatique sourire ».
Les arrivants étaient vraiment variés dans leurs états et styles. Les uns déjà chemise où chemisier, voire braguette, ouverts, les autres encore très smarts, mais parfois en difficultés d’équilibre. L’éternel petit couple charmant de lesbiennes, les yeux cernés, mais souriant et l’air heureux de vivre. Celles-ci venaient tout juste de repérer Flore, et paraissant préparer un coup à leur façon, commençaient un petit numéro de séduction. En moi-même, je me dis que ce serait une bien belle façon de m’éviter des tourments, de donner de menus plaisirs à Flore, et de l’occuper au moment utile. Je fis semblant de ne rien voir, soufflais quelques mots à l’oreille de Flore qui me dit « Je pense que si ces demoiselles savent me respecter, ce que je crois, je ne refuserai pas une expérience que je n’aurais pu imaginer il y a à peine quinze jours ». Je jubilai.
Un certain nombre d’invités s’extasiaient sur le décor, d’autres faisaient des mimiques blasées. Une grande femme à moitié nue se mit à crier « Oui! Oui! Attachez-moi à la croix, violez-moi, éjaculez-moi dessus……. » Un petit groupe d’hommes ne se le fit pas dire deux fois. Elle fut totalement déshabillée et solidement mise en croix à l’aide de fers habilement disposés.
Mais se trouva quelque peu désemparée lorsque Pitbull, il était là aussi, dit « Fort bien mes amis, laissons la donc un peu frétiller d’impatience, buvons à sa santé, et lorsque nous aurons bien fricoté de droite et de gauche, nous viendrons la souiller comme elle le mérite. Pour l’instant, cela nous fait un fort agréable tableau ». Il farfouilla dans le réticule de son épouse pour en tirer un tube de rouge à lèvres. Il écrivit alors sur le torse de la crucifiée - Serpillière-. Pas très élégant, mais cela fit monter d’un cran l’excitation dans la salle. Durand étant proche de nous, il put voir une main qui n’était pas celle de Flore frotter vigoureusement ma braguette. Je le vis s’assombrir. Peut-être n’allais-je pas m’en faire un ami.
Maud me dit alors « Dans une vingtaine de minutes, tout ce beau monde, sauf peut-ètre la championne de pipes que vous apercevez ( une gamine éphémère star de la télé-réalité ) aura eu sa première dose de sexe, le moment sera propice à notre petite intervention ». Encore quelques manœuvres dilatoires pour asticoter Durand, et nous pourrions aller nous préparer. Flore, était parfaitement entrée dans la peau de son personnage. Les manœuvres de Daphnys et Chloé l’y aidaient. Celles-ci avaient commencé une approche en la branchant sur le charme suranné du cabriolet Morgan, et n’attendaient qu’un moment d’absence de ma part pour l’inviter dans un de ces larges et confortables canapés de cuir.
Juste avant que je ne m’éloigne avec Maud, elle vint me dire « Ta peau est l’agrément viril qui me fait fondre, mais je crois que je vais apprécier de déguster un peu de chair fraîche ». Une douloureuse érection me prit brutalement.
« Allons-y, dit Maud, et faites une tête de fètard concupiscent, ne regardez pas tout le temps votre dulcinée. Ce pourrait être vexant pour moi et gâcher un peu le spectacle si Durand s‘en aperçoit».
Nous entrâmes dans la cave à vins, et d’emblée, Maud tenta de m’embrasser fougueusement. Je dus alors lui rappeler mon engagement moral. Elle n’en fut point vexée, mais sembla déçue. De plus, heureusement, ces lieux étaient merveilleusement équipés, il fallait préparer un artifice pour offrir à l’assistance une où plusieurs belles éjaculations. Une petite poire provisoirement cachée dans une cravache, et remplie de faux sperme pour tournages X ferait l’affaire. Quand aux baisers, notre scénario pouvait s’en passer sans que quiconque se posât la moindre question. Sinon, la bonne vieille méthode des acteurs de théâtre, le pouce dans la bouche pendant le baiser est très efficace.
Maud enfila des bas noirs fins et soyeux, des santiags noires, un mini balconnet noir également, par-dessus cela elle mit une sorte de vêtement pour chien en véritable fausse peau de panthère, puis un collier noir clouté.
Désirant à tout prix faire son effet maximal, elle ne mit point, comme cela se fait souvent, de masque ni de loup. Elle désirait rester à visage découvert. J’eus pour ma part droit à un slip de lycra noir très moulant, un pantalon de cuir noir, des fausses rangers et un maillot dont vous ne vous étonnerez pas si je vous dis qu’il était noir. Elle me donna une cravache et une curieuse laisse qui vue dans la pénombre à cinquante centimètres faisait un effet extraordinaire. Ceci, alors qu’il s’agissait en fait d’un simple tuyau de douche, bicolore, argenté et transparent spiralés, Avec un mousqueton à une extrémité et une dragonne à l’autre.
Les rails passaient ici aussi au-dessus de nos têtes. Nous les suivîmes jusqu’au fond de la cave pour arriver à une forte cage d’environ deux mètres de long, un de large et un mètre quatre-vingt de haut.
Une habile peinture lui donnait un aspect rouillé, de gros cadenas faussement rouillés eux aussi la fermaient à une extrémité. Elle était accrochée aux rails par quatre petites roues semblables à des poulies, et dont l’une était actionnée par un petit moteur dont la télécommande était habilement cachée aux regards extérieurs par un des gros barreaux. Sur les grilles du fond traînaient quelques chaînes et coussins.
Dans les caves ont entendait jouer du Mozart, ce qui en cette année n’avait rien de bien original.
La musique changea alors, pour tout d’abord nous transporter dans une ambiance tropicale, avec bruits d’animaux, de branches et chants d’oiseaux. « C’est à nous dit Maud ». Elle se mit à quatre pattes, j’accrochais la laisse à son collier, et prenais la dragonne en main. « Un tour gratuit pour les mettre en appétit! ». J’appuyai sur le bouton de démarrage du moteur et la cage s’ébranla avec une lenteur extrême. La porte s’ouvrit devant nous avec un énorme grincement qui ne pouvait être naturel, elle n’avait pas fait le moindre bruit lors de notre entrée.
A cette agression sonore, un mouvement de tête se fit dans la salle, sauf celle d’un jeune éphèbe qui suçait consciencieusement notre sempiternel Chauve. Je plaignais ce pauvre garçon, quoique, finalement, une verge à demi molle soit douce au toucher!. Au passage de la cage au-dessus de sa tête, nous n’étions qu’à peine à un mètre cinquante du sol, chacun et chacune détaillait Maud sans la moindre vergogne. De temps en temps, je donnai un violent coup de cravache à quelques millimètres des fesses mises en valeur par la position, où du dos de Maud. Ceci, bien sûr de préférence lorsqu’un où une des spectateurs approchait la cage à moins de dix centimètres. Le parcours du sous-sol prit bien six où sept minutes, passant bien sûr prés de Durand qui contrairement aux autres faisait semblant de ne prêter aucun intèret à notre existence. Je jubilais en l’imaginant aux prochains passages. A proximité de la croix de Saint-André, je cravachai sauvagement le bois de la croix au niveau desseins et du sexe de la suppliciée.
Pour le second tour, des feulements et grognements se mêlaient aux bruits de la fôret. Je fis se retourner Maud vers moi la forçant à me caresser la verge à travers le tissus à l’aller, puis sortie au retour.
Le troisième tour fut pour elle l’occasion de me prodiguer une fellation sublime, me retenir était bien difficile, mais la tête de Durand me le permit, et nous entamâmes un troisième tour au cours duquel j’utilisai la poire cachée dans ma main droite, entre la paume et la dragonne.
Je ne pus m’empêcher de le faire juste au-dessus de Durand, et je vis un éclair de rage dans ses yeux en même temps qu’un éclair sauvage dans ceux de Maud.
Sa vengeance et son plan se décantaient. Je la fis donc se mettre en levrette et lui retirai sa fausse peau de panthère pour le tour suivant. Ce tour me donna l’occasion d’admirer son dos bronzé et ses fesses accueillantes. Je refis le plein de la petite poire au passage suivant, retirai son balconnet, lubrifiai son petit trou. Ce passage en cave fut un peu plus long afin de laisser aux invités de se désaltérer. Je me demandais quelles pouvaient bien être les pensées de Durand et de Flore en ce moment. Mais j’éspérais que Flore ayant vu nos préparatifs me faisait confiance. Je me posais toutefois des questions sur son expérience en cours. Pourvu que je n’aie pas trop joué avec le feu?.
Nous partîmes alors pour nos deux derniers tours. Lentement, je préparais Maud à la sodomie à l’aller, la pénétrais au retour, lui demandant ce qu’elle parût accueillir avec joie d’en plus se caresser le clitoris pendant que je la travaillai au plus profond de son intimité. Durand était écarlate. Mais, c’est en revenant que passant devant lui, je me retirai du cul brûlant de sa maîtresse, envoyai discrètement un peu de faux sperme sur ma verge. Et, juste au moment où nous étions le plus prés de lui, je fis se retourner Maud pour qu’elle m’engloutisse tout dégoulinant de liquide blanchâtre. L’assistance poussa des Oh, des Ah!!
Durand se mordait les lèvres.
Mais ce n’était pas fini. Nous ne retournâmes pas jusqu’à la cave cette fois, presque arrivés à la porte je fis repartir la cage vers le centre. La musique lancinante du Boléro de Ravel imprégna les voûtes. Arrivés à quelques mètres de notre victime, j’arrétai la cage, je déshabillai lentement Maud, retirai les coussins et la fis s’allonger sur le dos. Je pris alors les chaînes pour l’attacher ainsi nue à la vue de tous aux grilles du fond de la cage.
Afin de montrer plus de surface, je lui posai des pinces à seins tendues par des chaînettes attachées au haut de la cage. Grâce à un autre système de câbles fixés aux roulettes, je fis descendre la cage à soixante-dix centimètres du sol. Je réajustai mon slip, renfilai mon pantalon, ouvrit la cage, en sortit et la refermai avec les cadenas.
La musique monta de ton, je donnais huit grands coups de cravache sur la cage, et de huit directions différentes apparurent huit colosses nègres uniquement vétus de pagnes. Ils convergèrent jusqu’à dix centimètres de la cage. Je donnai alors deux grands coups de cravache, ils firent glisser leurs pagnes sur le sol. Leurs sexes semblaient monstrueux. Sur un nouveau coup de cravache, le Boléro reprit de plus belle et ils se mirent à se masturber à son rythme en direction de Maud. La foule s’était levée, et tout le monde s’était rapproché pour mieux jouir du spectacle.
Sur les derniers accords de Ravel les huit noirs éjaculèrent presque simultanément de longs jets comme seuls eux peuvent en produire.
Tout le monde applaudissait et hurlait sa joie pendant que Maud couverte de sperme pleurait des larmes dont nous ne saurons jamais si c’étaient des larmes de joie où de tristesse.
Je raccompagnai la cage vers la cave. Libérai Maud qui encore toute dégoulinante se jeta dans mes bras. « Flore est une femme heureuse! » me dit-elle pendant que nous partions faire quelques bien nécessaires ablutions.
Ne voulant pas créer de doutes dans l’esprit de Flore, je partis au plus vite la rejoindre. Elle bavardait avec ses nouvelles amies et me tendit une flûte de Röederer. « Nous restons au château cette nuit si tu le veux bien. Et au petit déjeuner, tu seras enfin informé d’une partie du secret dans lequel tu es impliqué désormais.
Viendrez-vous me revoir pour savoir ce que j’apprendrais?
Si, on peut festoyer et se retrouver léger et en forme après les fêtes. Ce n’est pas la façon la plus économique d’agir, mais on se sent tellement mieux comme ça. Caviar et langouste n’ont pas besoin de lourdes sauces pour réjouir le palais. L’abus d’alcool n’est pas nécessaire aux plaisirs de chair.
C’est ainsi que comme promis, nous pûmes Flore et moi nous rendre à La Coupole gais et légers comme deux jeunes amoureux. Flore et sa famille n’avaient pas encore voulu me mettre dans leurs confidences promises. Tous trois désiraient nous faire cadeau d’une période de parfaite sérénité. ( Et le ciel sait qu’une parfaite entente sexuelle en est le meilleur pilier. Nous ne nous étions donc pas privés. Pas de parties de Sudoku, nous n’en avions pas le temps. Quoique ! Si le mot peut prèter à confusion !! )
Cette promesse faite à Maud devait être le dernier acte avant de décider de mon avenir Florentin !!!
Je n’imaginais pas une personne comme elle pouvant être à l’heure à un rendez-vous. Ce qu’elle voulait devait être important à ses yeux, puisqu’elle était déjà attablée devant un cocktail fort joliment coloré lorsque Flore et moi arrivâmes à La Coupole. Elle avait choisi un coin calme, à l’abri de la musique venant du sous-sol et des regards de l’extérieur.
Maud sembla surprise de voir qui m’accompagnait. Apparemment, elle connaissait bien ses hôtes de décembre et ce que leur était Flore. Je la vis donc se rembrunir un peu à cette découverte. Elle eut toutefois la politesse de reprendre immédiatement un large sourire et de faire un excellent accueil à Flore. N’importe, Flore n’avait rien perdu du spectacle, et avec son habituelle réactivité, elle prit tout de suite les choses en main.
« N’ayez crainte Maud, je sais que nous sommes ici pour préparer une de vos facéties. Bathory en est le jouet que vous espérez pour vos jeux. Sauf si vous nous proposez des horreurs, et s’il respecte le contrat qui désormais nous lie. Vous pourrez disposer de sa, de notre, complicité ».
« Merci Flore, vous êtes une fine mouche. Je suis finalement contente que ce soit vous et que vous soyez ici. Ainsi nous pouvons parler en toute liberté. Mais alors, vous pourriez peut-être faire les présentations à votre manière, car finalement, Bathory et moi ne nous connaissons que fort peu ».
« Fort bien, donc, nous ayant vu arriver ensemble, vous pouvez en tirer quelques déductions. Oui, Maud, Bathory est depuis le lendemain de notre dernière rencontre mon amant. Cela peut sembler curieux, mais nous avons découvert que nous n’étions ni l’un ni l’autre ce dont nous donnions l’impression à première vue. Et nos différences nous rapprochent plus que n’importe quel point commun ne pourrait le faire. Ma personne qui vous est bien connue, doit donc devenir pour vous la caution de tout ce qu’il est. Cela peut ressembler à une déclaration d’amour. C’en est une ».
Le garçon vint à ce moment nous demander si nous désirions prendre un verre où dîner. Un fort bel étalage de crustacés se trouvant à coté de la porte d’entrée, Maud se proposa à nous inviter. Je quétais l’assentiment de Flore qui ne se fit pas prier disant: « Voilà qui va me rappeler un peu mes bords de mer de Sanary, ils commencent à me manquer ». La salle commencait à être archi-comble, aussi le serveur nous offrit-il de prendre offert par la maison un muscadet au bar pendant qu’il dresserait notre table.
La suite des présentations se fit donc debout au bar .
« Bien Bath, je vais un peu te parler de la sulfureuse Maud maintenant. Maud est belle, mais ça tu l’avais vu. Ce qui est grave, c’est que Maud est intelligente. Et que cette intelligence et plus souvent utilisée vers le mal que vers le bien. De plus, sous une apparence de respectabilité sans faille, Maud est une nymphomane d’exception. Etes-vous d’accord avec moi chère amie? »
« Vous me faites beaucoup d’honneurs, mais je pense me reconnaître en vos paroles ».
« De plus, Maud est la maîtresse de Durand que tu as aperçu le 20 décembre. C’est un con, mais ami d’enfance du ministre de ……… il en est l’un de ses plus influents conseillers. Ici, va se trouver dans quelques jours un début de réponse à tes questions sur ma famille. Mais je ne pense pas que Nous ayons été invités ici pour ces raisons ».

Notre table était prète, et le plateau de fruits de mer dressé. Je pensais aux huîtres, aphrodisiaques dit-on, et au corps divin de Maud, ainsi qu’à ce que je savais de ses envols érotiques. Petit plaisir, ici on mange avec les doigts ( toute allusion au parfum du plat serait déplacée de votre part!! ).
« Bien dit Maud, il semblerait qu’à la fois je me sois trompé sur vous bath, et qu’en même temps, je sois tombée pile sur ce que je désirais. Flore qui est une femme d’expérience, même si ses plaisirs ne sont pas ceux de notre fine équipe, ne saurait se tromper sur les élans sensuels d’un homme. Elle ne peut que vous avoir choisi à bon escient. Mais, êtes-vous son esclave, et dois-je parler avec elle, où puis-je attaquer directement sur ce qui nous amène ». Je ne laissais pas une seconde passer, Maud ne devait pas se faire d’idées fausses sur moi. « Nous avons un deal, Flore et moi concernant notre liaison. Je le respecte et le respecterai. Tout me dit que de son coté elle en fera de même. Une large liberté de mouvements m’est donnée. Notre liaison durant mes baisers à une autre quelle n’auront pas de contacts linguaux, et mon liquide séminal lui est réservé. Vous le voyez, je pose les règles sur la table tout de suite. Ceci est-il de nature à remettre en cause vos projets? ».
« Voici l’objet de ma demande du jour. Il s’agit d’une seule et unique prestation. Par contre vous restez invité permanent de mes soirées après cette prestation, mais au titre alors de simple invité privilégié accompagné de Flore ».
Aïe, aïe, très très vite mes relations avec Flore devenaient serrées. Trop? Comment savoir? Mais à quoi étais-je en train de m’engager?.
N’importe, Maud allait enfin dévoiler ses batteries. « Etiez-vous en état Bathory de vous souvenir de mes propos lors de notre rencontre, où dois-je vous rappeler que je pestais contre Durand plus que de raison. Eh bien, je n’en avais en fait pas assez contre lui. Il se croit vraiment tout permis alors que ce n’est qu’un jouet dont les caprices sont payés par des fonds dont il n’imagine pas la provenance. Hum, excusez-moi, veuillez oublier ces paroles. Bref, cet âne qui ne vit que par la queue non seulement ne remplit plus ses devoirs, mais s’écarte trop de ma surveillance. Je ne peux pas lui parler la voix de la raison, mais je dois le ramener dans le droit chemin. C’est ici que vous intervenez ».
« Parlez, je vous en prie parlez ».
« Comme je viens de vous le dire, on ne peut le tenir que par la queue, la jalousie, et le peur du ridicule. Avez-vous entendu de sa part quoi que ce soit à mon sujet? ».
« En effet, mais ce n’était guère à votre avantage, et, je m’en suis rendu compte bien loin de votre réalité! ».
« Parfait, c’est ce que j’espérais, mon plan devrait donc ètre une réussite. Aimeriez-vous Bathory, passer pour ce que vous êtes peut-être, un dieu de la quéquette? Je ne vous demande même pas la réponse!!! ».
Le projet de Maud était le suivant. Elle avait invité un nombre non négligeable de leurs relations communes, Et du milieu dans lequel ils gravitaient. Pour une soirée exhibition/participation SM. Soirée prévue dans les sous-sols d’un d’un château des Yvelines particulièrement bien équipé à cet effet.
Elle désirait que nous laissions la soirée débuter au rythme voulu par les invités, puis, qu’au moment le plus propice, elle et moi fassions une prestation digne d’un Johnny Halliday au stade de France. C’était peut-être un peu présomptueux, mais avouez que la proposition était alléchante. Flore ne s’y trompa pas, qui au lieu de me réfréner poussa au contraire à la roue, tout en rajoutant: « Le plus merveilleux du spectacle sera pour moi! Sachant que bien sûr, Bath, tu respecteras à la lettre tes promesses envers moi ».
Et voici un Bathory totalement piégé par quelque chose pouvant se rapprocher du sadisme pur et dur.
Pour moi qui m’étais lancé dans un pari idiot, et prévu sans suite, quelle aventure. Dés vendredi soir, nous devions agir. Les dés étaient lancés, le croupier céleste me disait: « Les jeux sont faits. Rien ne va plus ».
Maud nous quitta tôt pour commencer à confirmer ses invitations. Flore et moi allions en profiter pour une soirée en bateau-mouche sous ce beau clair de lune d’hiver. Nous partagions tous deux cet amour de la vie sur l’eau et des lumières de la ville mélangés. Pas de parlottes au sujet du vendredi à venir. Juste de la tendresse et des contacts furtifs. La nuit fut féerique.
Vendredi, nous avons dégusté des paupiettes de soles, et sommes partis. J’étais au volant d’un délicieux cabriolet Morgan 4X4 vert Anglais que Flore cachait dans un parking en sous-sol, et qui malgré ses trente-cinq ans était le jumeau de ceux qui sortent toujours au compte-gouttes des mains expertes d’une toute petite équipe de passionnés.

Nous fûmes reçus par un valet dont le costume me rappelait furieusement une récente occasion. Il prit nos manteaux et nous dirigea vers un salon XVIème siècle très classique. Bon nombre de personnes étaient déjà en train d’y deviser une coupe à la main. ( pour m’aider, avait-elle dit!!! Flore m’avait fait profiter d’une petite séance, ainsi dite, devant m’éviter d’avoir trop vite le désir de libérer mes glandes ce soir ). Maud se précipita pour nous embrasser et me demander de me tenir prêt pour les environs de trois heures du matin. Puis elle nous remit entre les mains d’un secrétaire d’état qu’elle chargea de nous présenter au maximum de ses invités.
On pouvait reconnaître dans ce salon la plupart des invités de Jacques et Dahlia. Jacques et Dahlia eux-mêmes. L’acteur chauve et plusieurs de ses amis. Une bonne quinzaine de personnalités politiques gauche et droite confondues. Eh oui, le libertinage n’a pas de couleur. Deux grandes voix, et trois où quatre fruits de la télé-réalité dont on pouvait presque se demander si leur âge était bien en adéquation avec le thème de la réunion. Tout le monde avait une flûte en main, et les plus jeunes, inexpérimentés, croyaient utile de déjà commencer à affûter leur sexualité.

Le secrétaire d’état est charmant, il déploie des efforts énormes pour nous présenter au mieux. Toutefois, ses amabilités et ses attentions pour Flore m’énervent un peu. Quand je dis un peu!! En fait, je suis si froissé que je ne m’aperçois même pas qu’il est à cent pour cent homosexuel. Je finis par apprendre qu’il s’appelle Henri, et est de la jaquette flottante de père en fils ( ??? ) depuis huit générations. Il profite de la tournée pour nous montrer la porte de l’escalier du sous-sol, ou, nous dit-il, se trouvent de merveilleuses caves voûtées que nous visiterons bientôt.

Les deux belles lesbiennes de l’an dernier, eh oui, déjà, sont en train de filer, avec des coupes et une bouteille de Dom Pérignon, vers le grand escalier dont on ne peut douter qu’il conduise vers les chambres. Henri, avec un petit sourire en coin me souffle dans l’oreille: « Elles vont à la chambre de Bilitys. Si vous ètes intéressé, je vous montrerai un détail qu’elles ne connaissent pas. En fait, les propriétaires y ont installé un miroir gigantesque qui est une glace sans tain donnant sur une petite salle dont j’ai la clef ». Je décline poliment l’invitation, tout en me disant que j’en parlerai à Flore au cas où une petite visite l’amuserait.
Chauve, l’artiste dont j’apprends qu’il est un ex-trotskiste déjà pas mal éméché est à quatre pattes sur un tapis Persan, un plateau de flûtes à champagne sur le dos. M’est avis que ses érections de cette nuit ne seront que peu spectaculaires. Plus loin, deux hommes assez jeunes jouent comme des gosses avec des préservatifs, à celui qui le premier en fera éclater un en le gonflant. La marque reconnue pour son haut niveau de qualité me laisse songeur quand à leurs chances de réussite. Flore semble beaucoup s’amuser, et élude avec grâce et efficacité les tentatives de malaxage qui ne manquent de lui ètre prodiguées. J’ai pour le moment trop de chance. Pourvu que mon job de tout à l’heure ne lui fasse pas baisser sa garde. Deviendrais-je en plus jaloux.
Mais voici que Maud me fait signe de la rejoindre. « Viens, je vais te montrer les lieux où se continue la soirée, et ce qui a été préparé pour nous. Flore veut-elle venir? ». Eh bien oui, Flore veut venir. Ouverte, oui, mais prudente toutefois!!. Nous empruntons l’escalier qui mène aux sous-sols.
C’est un véritable donjon de luxe qui a été installé sous ces voûtes séculaires. Rien ne manque, la classique croix de Saint-André, les chevaux d’arçon, un peu partout des anneaux scellés dans les parois.
Des accessoires divers éparpillés afin d’être à portée de tout un chacun. Mais en plus de ces instruments crus et classiques, partout des canapés de cuir, des coussins de satin, des petites tables dressées de succulentes gâteries. Et au plafond deux curieux rails ronds rappelant ceux des grands huit de fêtes foraines, et faisant un parcours sinueux à peu prés partout. Maud attire mon attention dessus, me disant « C’est pour nous ». J’en profitai pour grappiller deux où tris petits fours, car en haut, le buffet était vraiment trop dur à aborder.
« Je vais faire descendre tout le monde pour que les choses sérieuses commencent? Merci Bathory de faire semblant de me draguer un maximum chaque fois que Durand est dans les parages. Si vous voulez bien entrer dans le jeu Flore, un air de mécontentement offusqué serait de très bon ton ». « Qui sait, peut-être ne serais-je pas en train de simuler dit Flore avec un énigmatique sourire ».
Les arrivants étaient vraiment variés dans leurs états et styles. Les uns déjà chemise où chemisier, voire braguette, ouverts, les autres encore très smarts, mais parfois en difficultés d’équilibre. L’éternel petit couple charmant de lesbiennes, les yeux cernés, mais souriant et l’air heureux de vivre. Celles-ci venaient tout juste de repérer Flore, et paraissant préparer un coup à leur façon, commençaient un petit numéro de séduction. En moi-même, je me dis que ce serait une bien belle façon de m’éviter des tourments, de donner de menus plaisirs à Flore, et de l’occuper au moment utile. Je fis semblant de ne rien voir, soufflais quelques mots à l’oreille de Flore qui me dit « Je pense que si ces demoiselles savent me respecter, ce que je crois, je ne refuserai pas une expérience que je n’aurais pu imaginer il y a à peine quinze jours ». Je jubilai.
Un certain nombre d’invités s’extasiaient sur le décor, d’autres faisaient des mimiques blasées. Une grande femme à moitié nue se mit à crier « Oui! Oui! Attachez-moi à la croix, violez-moi, éjaculez-moi dessus……. » Un petit groupe d’hommes ne se le fit pas dire deux fois. Elle fut totalement déshabillée et solidement mise en croix à l’aide de fers habilement disposés.

Maud me dit alors « Dans une vingtaine de minutes, tout ce beau monde, sauf peut-ètre la championne de pipes que vous apercevez ( une gamine éphémère star de la télé-réalité ) aura eu sa première dose de sexe, le moment sera propice à notre petite intervention ». Encore quelques manœuvres dilatoires pour asticoter Durand, et nous pourrions aller nous préparer. Flore, était parfaitement entrée dans la peau de son personnage. Les manœuvres de Daphnys et Chloé l’y aidaient. Celles-ci avaient commencé une approche en la branchant sur le charme suranné du cabriolet Morgan, et n’attendaient qu’un moment d’absence de ma part pour l’inviter dans un de ces larges et confortables canapés de cuir.

« Allons-y, dit Maud, et faites une tête de fètard concupiscent, ne regardez pas tout le temps votre dulcinée. Ce pourrait être vexant pour moi et gâcher un peu le spectacle si Durand s‘en aperçoit».
Nous entrâmes dans la cave à vins, et d’emblée, Maud tenta de m’embrasser fougueusement. Je dus alors lui rappeler mon engagement moral. Elle n’en fut point vexée, mais sembla déçue. De plus, heureusement, ces lieux étaient merveilleusement équipés, il fallait préparer un artifice pour offrir à l’assistance une où plusieurs belles éjaculations. Une petite poire provisoirement cachée dans une cravache, et remplie de faux sperme pour tournages X ferait l’affaire. Quand aux baisers, notre scénario pouvait s’en passer sans que quiconque se posât la moindre question. Sinon, la bonne vieille méthode des acteurs de théâtre, le pouce dans la bouche pendant le baiser est très efficace.
Maud enfila des bas noirs fins et soyeux, des santiags noires, un mini balconnet noir également, par-dessus cela elle mit une sorte de vêtement pour chien en véritable fausse peau de panthère, puis un collier noir clouté.

Les rails passaient ici aussi au-dessus de nos têtes. Nous les suivîmes jusqu’au fond de la cave pour arriver à une forte cage d’environ deux mètres de long, un de large et un mètre quatre-vingt de haut.
Une habile peinture lui donnait un aspect rouillé, de gros cadenas faussement rouillés eux aussi la fermaient à une extrémité. Elle était accrochée aux rails par quatre petites roues semblables à des poulies, et dont l’une était actionnée par un petit moteur dont la télécommande était habilement cachée aux regards extérieurs par un des gros barreaux. Sur les grilles du fond traînaient quelques chaînes et coussins.
Dans les caves ont entendait jouer du Mozart, ce qui en cette année n’avait rien de bien original.


A cette agression sonore, un mouvement de tête se fit dans la salle, sauf celle d’un jeune éphèbe qui suçait consciencieusement notre sempiternel Chauve. Je plaignais ce pauvre garçon, quoique, finalement, une verge à demi molle soit douce au toucher!. Au passage de la cage au-dessus de sa tête, nous n’étions qu’à peine à un mètre cinquante du sol, chacun et chacune détaillait Maud sans la moindre vergogne. De temps en temps, je donnai un violent coup de cravache à quelques millimètres des fesses mises en valeur par la position, où du dos de Maud. Ceci, bien sûr de préférence lorsqu’un où une des spectateurs approchait la cage à moins de dix centimètres. Le parcours du sous-sol prit bien six où sept minutes, passant bien sûr prés de Durand qui contrairement aux autres faisait semblant de ne prêter aucun intèret à notre existence. Je jubilais en l’imaginant aux prochains passages. A proximité de la croix de Saint-André, je cravachai sauvagement le bois de la croix au niveau desseins et du sexe de la suppliciée.

Pour le second tour, des feulements et grognements se mêlaient aux bruits de la fôret. Je fis se retourner Maud vers moi la forçant à me caresser la verge à travers le tissus à l’aller, puis sortie au retour.
Le troisième tour fut pour elle l’occasion de me prodiguer une fellation sublime, me retenir était bien difficile, mais la tête de Durand me le permit, et nous entamâmes un troisième tour au cours duquel j’utilisai la poire cachée dans ma main droite, entre la paume et la dragonne.

Sa vengeance et son plan se décantaient. Je la fis donc se mettre en levrette et lui retirai sa fausse peau de panthère pour le tour suivant. Ce tour me donna l’occasion d’admirer son dos bronzé et ses fesses accueillantes. Je refis le plein de la petite poire au passage suivant, retirai son balconnet, lubrifiai son petit trou. Ce passage en cave fut un peu plus long afin de laisser aux invités de se désaltérer. Je me demandais quelles pouvaient bien être les pensées de Durand et de Flore en ce moment. Mais j’éspérais que Flore ayant vu nos préparatifs me faisait confiance. Je me posais toutefois des questions sur son expérience en cours. Pourvu que je n’aie pas trop joué avec le feu?.
Nous partîmes alors pour nos deux derniers tours. Lentement, je préparais Maud à la sodomie à l’aller, la pénétrais au retour, lui demandant ce qu’elle parût accueillir avec joie d’en plus se caresser le clitoris pendant que je la travaillai au plus profond de son intimité. Durand était écarlate. Mais, c’est en revenant que passant devant lui, je me retirai du cul brûlant de sa maîtresse, envoyai discrètement un peu de faux sperme sur ma verge. Et, juste au moment où nous étions le plus prés de lui, je fis se retourner Maud pour qu’elle m’engloutisse tout dégoulinant de liquide blanchâtre. L’assistance poussa des Oh, des Ah!!
Durand se mordait les lèvres.
Mais ce n’était pas fini. Nous ne retournâmes pas jusqu’à la cave cette fois, presque arrivés à la porte je fis repartir la cage vers le centre. La musique lancinante du Boléro de Ravel imprégna les voûtes. Arrivés à quelques mètres de notre victime, j’arrétai la cage, je déshabillai lentement Maud, retirai les coussins et la fis s’allonger sur le dos. Je pris alors les chaînes pour l’attacher ainsi nue à la vue de tous aux grilles du fond de la cage.


La musique monta de ton, je donnais huit grands coups de cravache sur la cage, et de huit directions différentes apparurent huit colosses nègres uniquement vétus de pagnes. Ils convergèrent jusqu’à dix centimètres de la cage. Je donnai alors deux grands coups de cravache, ils firent glisser leurs pagnes sur le sol. Leurs sexes semblaient monstrueux. Sur un nouveau coup de cravache, le Boléro reprit de plus belle et ils se mirent à se masturber à son rythme en direction de Maud. La foule s’était levée, et tout le monde s’était rapproché pour mieux jouir du spectacle.
Sur les derniers accords de Ravel les huit noirs éjaculèrent presque simultanément de longs jets comme seuls eux peuvent en produire.

Je raccompagnai la cage vers la cave. Libérai Maud qui encore toute dégoulinante se jeta dans mes bras. « Flore est une femme heureuse! » me dit-elle pendant que nous partions faire quelques bien nécessaires ablutions.
Ne voulant pas créer de doutes dans l’esprit de Flore, je partis au plus vite la rejoindre. Elle bavardait avec ses nouvelles amies et me tendit une flûte de Röederer. « Nous restons au château cette nuit si tu le veux bien. Et au petit déjeuner, tu seras enfin informé d’une partie du secret dans lequel tu es impliqué désormais.
Viendrez-vous me revoir pour savoir ce que j’apprendrais?
Mar 10 jan 2006
3 commentaires
eh, eh,...j'ai retrouvé les 8 noirs :-) A tout à l'heure !
Copacabana - le 25/01/2006 à 20h44
Jolie ton blog.tu aimes les nanas??
Laeti369 - le 30/01/2006 à 09h43
je suis accro à cette histoire ! Si bien illustrée en plus...Les décors de ton histoire sont à l'opposé de mes bas-fonds. Et pourtant évoque beaucoup de souvenirs...L'ile St-Louis, La Coupole, ...J'aime le luxe et la luxure que dégage ton texte. Combien encore de chapitres en réserve ? Quand publies-tu chez la Musardine ?
Vivement la suite...