Bruxelles 2
Ma nouvelle connaissance, ancien ministre, dans l’opposition, n’est ni opposé à être parmi une majorité majoritaire, ni à vouloir si opposer follement. Qui plus est, il est très bavard. Ce coté très bavard me laisse à penser qu’il est vraiment trop peu méfiant pour être un ennemi réel. Mais ces gens sont tous de si fines mouches. Tant pis, il faut commencer par quelque chose, celui-ci je le tiens, je le presserai comme un citron. Ma méconnaissance totale du milieu de la politique me rends ici grand service. Je suis le naïf de service qui peut tout se permettre. Je suis inconnu, je suis dans un cercle très fermé, donc je suis quelqu’un d’important, donc je peux être utile à un politique. Quoi de plus simple. A force de vivre dans les faux-semblants, tous ces gens sont totalement déphasés d’avec le monde réel. C’est peut-être pourquoi ils sont si nombreux à se plonger dans une débauche qu’ils croient être le bonheur de ce peuple qu’ils n’arrivent pas à se représenter.
Nous commençons donc à deviser, un verre à la main en parlant de ceux qui nous entourent. Enfin, plutôt, il parle. C’est une déformation professionnelle, il s’écoute parler. Je sens que si j’arrive à le mettre dans ma poche, il va être une véritable mine d’or. Ici, deux hommes à la cinquantaine bien sonnée sont déjà en chemise entrouverte, et sans vergogne, la main dans la braguette l’un de l’autre. Des conseillers fiscaux au Parlement me dit Georges pas de préférences politiques, pas d’intelligence, des machines à calculer. Là, une belle femme assez ronde et un peu trop blonde, taillant une artistique pipe à un ambassadeur Luxembourgeois dans un lointain pays. C’est me dit Georges la reine des pipes. Son tableau de chasse est impressionnant et comprends même des rois Européens. Il me confesse que Molly « la reine des pipes » lui est parfois utile lorsque par malheur, il ne trouve pas de compagnon de soirée, et que de plus c’est une oreille qui sait tout sur le monde des affaires Européennes.
Dés que j’en aurai fini avec Georges, mais vis-à-vis de Jacques, je n’ai pas le droit de bâcler mon boulot. Je dois absolument accaparer Molly. Quoique, ma promesse, encore une situation Cornélienne. Serais-je capable de résister à la « reine des pipes », et si j’y parviens, Flore qui doit connaître au moins sa réputation le croira t’elle?. Mais après tout, je suis en service commandé, et dans ces cas, un accident peut toujours se produire.
Toujours est-il que Georges se fait de plus en plus aimable et attentionné. Je ne dois pas perdre de temps. J’attaque bille en tête, jouant sur le possible effet de surprise. Je lui demande ce qu’il pense de mon ministre. Ne faisant pas partie du sérail, ma question peut sembler anodine, d’autant plus que le voici qui justement apparaît. Grand, mince, les cheveux savamment ondulés, un sourire incolore, inodore et sans saveur sur le visage. Georges n’hésite pas un instant. « Ah! S’il avait pu être de notre bord, il serait président à ce jour. Et s’il était de mon bord il serait épanoui ». Bon, ce Georges ne semble pas vouloir détruire mon ministre, mais le ramener à des opinions différentes pourquoi pas.
En attendant, Georges se dirige vers le ministre. Aïe, il va me présenter, je vais pour mon premier contact passer pour homosexuel. Piégé je suis. Quoique, oui, monsieur le ministre a une bonne mémoire. « Ah oui! Bathory, Jacques m’a parlé de vous, vous êtes en quelque sorte son vice-beau-père, si je puis me permettre cette expression. Pouvez-vous me faire connaître la belle-mère de Jacques » Superbe, double bonne opération. Je suis présenté par Georges, donc non officiellement, ainsi personne ne peut se douter du lien secret entre ma présence et celle du ministre. De plus, je suis débarrassé des avances de Georges, qui visiblement habitué aux revers, n’en semble pas vexé. Je saurai lui en tenir gré, et être agréable avec lui.
Nous allons donc rejoindre Flore, pour laquelle le ministre ne manque pas d’être flatteur, ces gens sont des artistes de la phrase toute faite. Il nous quitte très vite, et Flore me lance dans un grand sourire « Dépêche-toi d’aller présenter tes hommages à Molly. Je veux te voir me revenir la langue pendante et …. et tout gonflé de désir ».
Vite dit cela, la dénommée Molly est très entourée, se faire une petite place ne va pas être simple, d’autant qu’une où deux de ces dames ( et messieurs ) de l’assistance sembleraient être tout à fait prêts pour une mission d’intérim. Et c’est ce cher Georges qui une fois de plus est l’homme de la situation. Un peu cru comme présentations, mais efficace. Il écarte la petite cour de Molly, me pousse vers elle en disant « Molly, je pense que cette queue ne fait pas partie de tes trophées » Tout en baissant ma braguette et sortant l’objet de la conversation. J’aurais dû me douter qu’il ne pourrait résister à l’envie de savoir comment je suis équipé. « Dommage » dit-il simplement Et d’une main me poussant dans le dos, de l’autre il présente mon sexe en offrande à la grande prêtresse des fellations. Dans un premier temps, et sans un mot, elle s’empare de l’objet, le soupèse, le tâte, le tourne à droite, à gauche, tords violemment pour voir ma réaction. C’est inattendu, brusque, mais plutôt agréable, et efficace quand au renforcement de l’érection. Elle manipule le prépuce selon toutes les possibilités que l’on peut imaginer. Elle m’attrape les testicules de la main gauche, et engloutit l’intégralité de mon membre jusqu’au plus profond de sa gorge. Ce n’est certes pas ainsi que je vais pouvoir la faire parler, mais est-ce bien le moment. D’autant que ce sont alors les feux de l’amour qui se déchaînent. Voici qu’elle a commencé un lent mouvement de succion, volontairement arythmique, ponctué de petites morsure de la tendre chair de la hampe là où normalement elle est recouverte par le prépuce. Parfois, ce sont ses dents qui légèrement griffent la si fragile peau de cet endroit, mais surtout, c’est cet art de constamment surprendre par des variations inattendues qui forment un embrasement de la verge et de l’esprit.
Et ici, à ce point d’excitation, à quelques secondes du point de non-retour. Plus de possibilité de tricherie comme au château. Je suis dépassé par les événements, noyé dans la torture de la jouissance brimée. Flore s’est rapprochée, elle m’observe, elle sait lire dans mes yeux, elle voit mon désespoir, elle est toute puissante, elle peut me réduire à néant d’un coup d’œil.
Georges, avec toute l’intuition des homosexuels sent la tension. Il tremble d’excitation je vois grossir son entrejambe de façon inquiétante. Je sais qu’il sent, qu’il a deviné, et que lui aussi en est follement excité. C’en est trop, je vais exploser sous les caresses de ces lèvres divines, je vais brutalement souiller cette bouche et ce visage concentré. Je ne le pensais pas possible, mais ma verge durcit encore. Mon scrotum se resserre sur les bourses enflammées. L’urètre devient brûlant lui aussi. Et Georges, Georges, fais quelque chose, vite, très vite. « Stop Molly, pour une fois que du as du bien neuf à te mettre sous la dent, ne gâche pas. Il faut le laisser en baver jusqu’à ce qu’il t’implore de le finir » Elle rit comme une folle, dégageant ainsi ce qui n’est plus qu’un petit cylindre d’acier brûlant. Epuisé, je tombe à genoux. La cour admiratrice du travail de Molly l’applaudit. Je m’effondre sur des coussins et tente de reprendre une respiration normale, alors que pour amuser la galerie, Molly travaille Georges, qui lui, n’hésite pas à offrir ses jus à la reine des pipes.
Flore me nargue, elle fait mine de me prendre le sexe, mais ce n’est que pour mieux le ranger à l’aise dans le caleçon vert, et refermer consciencieusement ma braguette par-dessus. Pourvu que je ne me trouve pas coincé en crise de Priapisme, où qu’au contraire, gâchant un instant qui pourrait être divin, je ne me pollue bêtement dans mon caleçon. Et pour ne rien arranger, Molly vient de récupérer les bites de deux forts beaux jeunes gens.
Il ne sera pas aisé de la faire parler ainsi. Eu égard à la façon dont la soirée a commencé, je ne vois qu’une solution. L’indispensable Georges va être mis à contribution, je laisse ce soin à Flore. Nous ne sommes après tout qu’à la première étape d’un court voyage, demain nous devons être au conseil à Strasbourg, le plus simple est de faire inviter Molly à partager notre véhicule où pour le moins à dîner avec nous à Strasbourg.
En attendant, je tente de trouver un local disponible pour nous accueillir Flore et moi, mais ceci semble opération impossible tant partout des corps s’emmêlent et de démêlent. Ce sont finalement nos éternelles Daphnys et Chloé qui nous sortent de l’embarras, leur dernière conquête vient de partir se refaire une beauté ( où un homme pour changer ) et elles sont seules dans une bonbonnière rose du plus parfait mauvais goût.
« Si Bathory veut bien aller nous chercher une bouteille de Roëderer bien frais et quatre flûtes, nous serions ravies de vous accueillir dans notre petit nid » lance Chloé.
Comment résister à une telle invitation? J’invite du regard Flore à entrer, et pars vers un buffet. A mon retour, le box m’apparaît modifié. Mais oui, ces belles dames ont trouvé une table basse, de nombreux mini-matelas, des foulards en veux-tu en voilà. On croirait entrer dans une mini aréne dont le sable aurait été remplacé par des matelas, et où l’entrée des gladiateurs serait matérialisée par la petite table. Je n’ai plus qu’à poser mon plateau et servir le champagne. De plus, en modifiant l’agencement des tentures, elles ont modifié l’éclairage, ne laissant qu’une lumière tamisée et reposante. Ce nid est un parfait nid d’amour.
Mais il semblerait que ces dames ne considèrent pas les rafraîchissements comme une priorité. C’est cette fois Daphnys qui parle. « Savez-vous Bathory qu’aucun homme n’est théoriquement admis dans notre intimité. Si vous nous avez déjà vues aller un peu plus loin dans nos actes que de simples baisers et attouchements, c’est parce que vous n’étiez qu’une chose. Flore a intercédé en votre faveur, aussi vous êtes notre invité, mais nous allons nous rendre maîtresses de votre liberté d’action ».
Sitôt dit, sitôt en situation, toutes trois se munissent de foulards, me dirigent vers l’une des parois, et commencent leur scénario. Il ne faudrait jamais laisser papoter ensemble des femmes ne serait-ce qu’un instant. Aurais-je donné de mauvaises idées lors de notre première rencontre, toujours est-il que ces dames, en soulevant les coussins de-ci , de-là, ont trouvé un tuyau d’acier qui passait à dix centimètres du sol le long d’une des parois. Et me revoici à genoux, les chevilles prises dans des foulards noués aux tuyaux, les mains attachées au niveau de la ceinture prés des hanches, et également attachées au tuyau. Deux foulards restent posés au sol à proximité. Certainement pour me rappeler que si je fais le moindre bruit, dis le moindre mot, mes yeux et ma bouche seront bandés pour me mettre hors jeu. Croyez-vous que c’est ainsi que je vais pouvoir surveiller les arrières du ministre. Mais il semblerait qu’il ne doive rester que trés peu ce soir, juste lancer un où deux coups de sonde sans prendre de risques. Et Jacques et Dahlia sont toujours sur le qui-vive.
Bonnes âmes, ces dames emplissent quatre flûtes et m’aident à boire à l’une d’elles. Chloé en profite pour tenter quelque chose qui lui a certainement été interdit par son amie. Un peu de champagne se renverse sur son bas-ventre, et elle me le fait lécher. Mon érection est à son maximum, mes tortionnaires ( bien douces) ouvrent ma chemise et le haut de mon pantalon, certainement pour voir les contractions de mon abdomen à chaque sollicitation trop forte de ma libido exacerbée.
Les voici qui s’installent alors au centre de la pièce que Flore vient de clore. Nos deux jeunes amies déjà en tenue fort légère entreprennent de libérer un peu Flore de tout vêtement superflu, elles savent vraiment prendre tout leur temps pour quelque action sensuelle que ce soit. Leurs peaux claires, mais jeunes et satinées tranchent admirablement sur celle de Flore blanche, plus mate et délicatement parsemée d’indispensables éphélides accrocheuses de regards. Les aisselles impeccables, mais flamboyantes d’un merveilleux duvet presque blond de Flore semblent les subjuguer, et elles le lèchent avec une excitation évidente. Je me trémousse et frétille comme un poisson au bout de l’hameçon, mais suis superbement ignoré. Que ne puis-je libérer la tension qui m’étreint, et faire profiter quelqu’un des gouttes pré-spermatiques qui commencent à rendre mon gland luisant et doucement picotant.
Chloé désormais a le tête entre les cuisse de Flore, son nez aquilin et sa langue inquisitrice visitant le buisson de feu qui lui est offert. Daphnys fait frémir ses lèvres sur celles de Flore, Flore qui remue doucement sa main dans la petite culotte de Daphnys.
Les sons qu’elles émettent toutes trois me sont une torture après une si longue abstinence. Un peu de sperme coule le long de ma verge. C’est ce qui me sauve. Flore bien que sachant que le petit couple ne peut y trouver aucun intérêt, serpente suivie des deux corps qui avec le sien n’en font qu’un en ma direction. Craindrait-elle de perdre une part de moi, où qu’apparussent tout à coup l’un où l’une des autres invités. Est-ce sa bouche, où encore sa main qui vont me permettre d’exploser mon bonheur en l’honneur de la Belgique. C’est en tout cas sa main qui passe en une douce caresse avant qu’elle ne la lèche avec application, et voici que son pouce gauche vient presser derrière mes testicules pour retarder l’éjaculation alors qu’elle augmente encore, ce que je pensais impossible, mon désir. Enfin, ses lèvres m’enserrent et commencent un lent mouvement indescriptible de douceur, de chaleur et d’aspiration. Je me libère enfin en elle presque en simultanéité avec les soubresauts de l’orgasme qu’ont déclenché en elle les tendres caresses de Daphnys. Nous sommes quatre, mais nous ne sommes que deux, et les deux que nous sommes ne sont qu’un.
Ceci, alors que le spectacle que nous offrons à Lesbos veillant sur nous renouvelle les ardeurs de nos amies. Je n’aurai que le temps de reprendre une partie de mes esprits, que Flore ma dégage de mes entraves, de servir quatre nouvelles coupes. Juste alors que je soulève le plateau de la table pour le rapprocher des corps féminins allongés sur le satin, deux longs feulements s’échappent de deux bouches frémissantes.
De longs tremblements agitent les fines cuisses et les seins juvéniles offerts à ma vue. Le spectacle est si fascinant que je reste sans bouger jusqu’à ce que les deux nymphes redressent leurs torses, élégamment posées sur le coude comme dans un tableau du dix-huitième siècle.
Nous trinquons dans le silence que mérite ce moment d’exception, rajustons quelque peu nos tenues. La journée de demain promettant d’être longue, les trois femmes partent se recoiffer aux toilettes. J’en profite pour aller m’enquérir des résultats de Georges. Je le trouve, ma foi heureux, car en train de se faire avaler sa virilité par deux jeunes blondinets.
Sans bouger de sa posture, il me fait signe de m’approcher, et m’informe que Molly et lui seraient heureux de profiter de ma conduite pour le voyage vers Strasbourg. Sa présence n’est pas ce qui m’arrange le plus, mais il a si bien su se rendre indispensable que j’aurais mauvaise grâce à ne pas m’en réjouir.
Qu’allons-nous bien pouvoir découvrir dans les caves de Strasbourg?
Reviendrez-vous pour faire avec moi cette découverte?